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Libération

Un plan fédératif pour les musulmans. Chevènement tente de créer un organisme représentatif de la religion.

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publié le 17 novembre 1999 à 1h42

Les musulmans de France devraient bientôt pouvoir se doter d'un

organisme central regroupant leurs différents courants. C'est du moins la volonté de Jean-Pierre Chevènement, le très laïc ministre de l'Intérieur qui a exceptionnellement coiffé sa casquette de responsable des cultes pour lancer hier une «consultation des représentants des principales sensibilités musulmanes sur l'organisation du culte musulman en France».

Pour le ministre, il faut en finir avec «la semi-anarchie dans laquelle se trouve actuellement la gestion du culte musulman». Cette situation est «indigne de la République et des musulmans eux-mêmes. Et elle profite surtout aux courants les plus extrêmes. Or, les textes qui régissent les cultes et organisent la laïcité concernent aussi l'islam». Organisés par la loi de 1905, les principaux cultes disposent tous, sauf l'islam, de lieux et de facilités d'exercice.

Les quatre dirigeants des principales fédérations musulmanes, les six présidents des mosquées françaises (y compris La Réunion) ainsi que six personnalités qualifiées (entre autres, l'islamologue Michel Chodkiewicz, Soheib Bencheikh, mufti de Marseille et le théologien Mohsen Ismail), choisis par le ministre pour leur audience nationale ou leur rayonnement «incontestable», ont donné leur accord pour participer à cette consultation extraordinaire. Prévue pour durer plusieurs mois, elle vise à favoriser l'émergence d'un islam intégré selon les principes de la laïcité.

Déjà, dans le passé, les prédécesseurs