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Libération

Moussa K., 21 ans, beau parleur et proxénète. Avec des amis du même âge, il forçait des mineures paumées à se prostituer. Il a été arrêté.

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publié le 20 novembre 1999 à 1h38

On le dit beau mec, un peu frimeur, grand séducteur. Chez lui, à

Maisons-Alfort, les policiers de la brigade des mineurs du Val-de-Marne ont retrouvé des jupes moulantes, des collants qu'ils disent «suggestifs», des sous-vêtements de tailles et de coloris différents. C'est que derrière le sourire de Moussa K., 21 ans, il y avait ceci: la prostitution contrainte et forcée de jeunes filles en rupture de tout, rencontrées au hasard et qu'il mettait sur le trottoir, passé le flirt. Stéphanie (1), 16 ans, était de ses victimes. Une jeune fille paumée, en fugues répétées, l'école décrochée depuis belle lurette. Une jeune fille, aussi, qui a expliqué aux enquêteurs s'être pliée aux exigences de Moussa de peur de rentrer au bercail, à l'ouest du département. Mylène, 18 ans, venait, elle, de Mâcon (Saône-et-Loire). Une fille en galère, encore. Tout comme Vanessa, 15 ans, venue de Beauvais (Oise) après un passage dans un foyer de jeunes en difficulté et une fuite.

Séquestrée. Chaque fois, c'est la même histoire. Le charmeur séduit, héberge, fournit de fausses identités avec quelques années de plus, puis enclenche le processus. Il envoie ses victimes se prostituer place Dauphine ou sur le cours de Vincennes à Paris. En cas de refus, les coups pleuvent. Et des amis de Moussa marchent dans la sale combine, en prêtant leur voiture ou en faisant carrément le boulot eux-mêmes: ils emmènent les jeunes filles tapiner, les surveillent et protègent la cagnotte. Sauf pour la plus jeune, Vanessa