Bingo pour le rail, la rénovation des universités, la politique de
la ville et l'aide aux PME! Lionel Jospin a fixé hier à plus de 120 milliards de francs la part des crédits consentis par l'Etat au sein des prochains contrats de plan Etat-régions sur la période 2000-2006. Cette supercagnotte est certes en dessous des demandes des conseils régionaux, qui avaient rêvé de 140 milliards de francs, mais bien au-dessus de ce qu'avait annoncé le gouvernement en avril dernier.
Bilan en 2003. «Le Premier ministre a mis 10 milliards supplémentaires, parce que les régions et les ministères concernés ont joué le jeu. Les projets retenus sont de qualité et répondent aux priorités du gouvernement: l'emploi, la solidarité et le développement durable, se félicitait hier Jean-Louis Guigou, le patron de la Datar (délégation à l'aménagement du territoire et à l'action régionale). Cet effort des investissements globaux est aussi un atout pour soutenir la croissance économique au début du troisième millénaire.» L'état de réalisation de ces projets fera l'objet d'un bilan à mi-parcours en 2003" juste après la prochaine présidentielle. Si l'Etat a remis au pot, c'est aussi parce que les régions ont fait un effort: «Pour chaque franc de l'Etat, elles ont apporté un franc en moyenne, contre 80 centimes entre 1994-1999», explique Guigou. Pour la première fois, le budget «route» n'explose pas. Hier, Lionel Jospin a souligné que la part routière représentait «moins du quart» de l'enveloppe globale, con