Menu
Libération

La pilule du lendemain va être disponible au lycée.Alors que les IVG augmentent chez les très jeunes filles, les autorités lancent une offensive en faveur de la contraception.

Article réservé aux abonnés
publié le 29 novembre 1999 à 1h30

La «pilule du lendemain» devrait bientôt compter parmi les

médicaments disponibles dans les pharmacies des établissements scolaires. Ségolène Royal, ministre déléguée à l'Enseignement scolaire, l'a annoncé vendredi au Salon de l'éducation dans le cadre d'une journée consacrée aux infirmières de l'Education nationale. En vente libre et sans ordonnance dans les pharmacies, cette pilule est commercialisée depuis le 1er juin. Mais les adolescentes manquent encore d'informations sur ce produit dont l'utilisation permettrait de réduire considérablement le nombre d'avortements chez les jeunes de moins de 20 ans (près de 16 000 par an, dont 6 000 chez les moins de 18 ans). De nombreux médecins de plannings familiaux constatent que beaucoup confondent la pilule du lendemain avec le RU 486. La seconde est une pilule abortive qui se prend juqu'à 12 semaines après la conception tandis que la première sert de contraception de rattrapage qui, prise dans les 72 heures suivant le rapport non protégé, empêche dans plus de 90% des cas l'implantation de l'oeuf fécondé.

Ségolène Royal précise que la délivrance d'une pilule du lendemain par les infirmières scolaires sera «limitée aux cas de détresse et d'extrême urgence». Elle ne saurait, en aucun cas, être considérée «comme un médicament de confort». Selon Israël Nisand, gynécologue et auteur du rapport sur l'IVG remis en mars à Martine Aubry, le nombre de grossesses non désirées chez les adolescentes doit être regardé comme «un constat d'échec