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Libération

Question à Didier Houssin, directeur de l'Etablissement français des greffes: «Faut-il préférer un service à un autre pour une greffe d'organe?»

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publié le 2 décembre 1999 à 2h11

«Le travail d'évaluation que nous avons fait, ­ et que nous venons

de rendre public ­, n'avait pas pour but de dire "allez vous faire greffer là, plutôt que dans tel autre service. Nous cherchions d'abord à savoir s'il y avait de grandes différences entre les équipes de greffeurs. Pour cela, nous avons mené une vaste enquête, où l'on a comparé le taux de survie à un an, après une greffe de coeur, de foie, de rein, etc. L'enquête était très fine car nous avons fait également un audit sur l'exactitude des informations que l'on nous donnait. Le résultat est pour nous très réconfortant. Il n'y a pas de grandes différences, en tout cas pas de différences significatives, entre les services. En d'autres termes, au vu des résultats, aucune équipe de greffeurs ne mérite une enquête particulière pour expliquer la différence dans ses résultats. Et de mon point de vue, il y a en France une véritable égalité pour tous les receveurs. C'était très important de le savoir. Les différences mises à jour peuvent s'expliquer selon divers critères; ainsi au niveau des moyens, certaines équipes sont mieux fournies que d'autres. Il peut y avoir aussi des différences selon le type de recrutement, certaines équipes greffant des malades plus gravement atteints. Soit dit en passant, s'il y avait eu des équipes très mauvaises avec des taux de décès très élevés, d'elles-mêmes, elles n'auraient pas pu continuer.

Faut-il aller plus loin, jusqu'à afficher les résultats dans les centres? Ce n'était pas le but