Une polémique a démarré vendredi à l'hôtel de ville de Paris autour
des archives des expropriations menées par la préfecture de la Seine pendant la guerre. Le président du groupe communiste au conseil de Paris, Henri Malberg, a en effet accusé les archives de Paris d'avoir détruit, l'an dernier, 20 mètres linéaires d'archives concernant l'îlot 16, ce quartier du Marais habité par une forte communauté juive pendant la guerre, ainsi que la «zone» de la porte des Lilas, fonds répertorié sous la cote 1900 W. «Qui a donné l'ordre? Qui a décidé? Et pourquoi a-t-on détruit?» a interrogé le conseiller de Paris lors d'une conférence de presse.
L'îlot 16. Aujourd'hui, alors que se pose la question des réparations, les archives sont précieuses pour évaluer les indemnités des ayants droit. «Ces dossiers couvrent toute la période de l'Occupation au cours de laquelle on a dénombré le plus grand nombre d'expropriations d'immeubles. C'est particulièrement vrai pour l'îlot 16», affirme Henri Malberg. Ses interrogations reposent sur des données fournies dans le rapport annuel d'activité des archives de Paris de 1998, transmis comme chaque année aux Archives de France dans le cadre d'un contrôle scientifique et technique. Sous le chapitre 2.2.2., ce document détaille les «entrées et éliminations» de documents opérées au cours de l'année 1998. Suit une liste d'archives dans laquelle figure la destruction des 20 mètres linéaires du fonds documentaire 1900 W.
Précision. Dans la colonne «nature et da