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Libération

Pauvreté: le cadeau de Noël du gouvernement. Les trois principaux minima vont être relevés de 2%.

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publié le 7 décembre 1999 à 2h08

Le gouvernement soigne sa communication et la coïncidence ne doit

rien au hasard. Hier, jour de l'ouverture de la quinzième campagne hivernale des Restos du coeur, Martine Aubry a annoncé une série de mesures en faveur des exclus. Un paquet-cadeau qui était en préparation depuis plusieurs semaines ­ le collectif budgétaire présenté il y a quinze jours comportait une provision de 2 milliards de francs dans ce but ­, dont Lionel Jospin a arbitré le détail samedi avec Martine Aubry, la ministre de la Solidarité, et Christian Sautter, son collègue de l'Economie. Objectif: être en mesure de présenter le plan comme une réponse aux situations de détresse que révèle chaque année le début de l'opération de solidarité lancée par Coluche. «Nous ne voulons pas donner le sentiment de courir après la demande», reconnaît un conseiller de Matignon.

Alignement. Hier, la ministre de l'Emploi et de la Solidarité a donc annoncé une augmentation de 2% au 1er janvier prochain des trois principaux minima sociaux: RMI (revenu minimum d'insertion), ASS (allocation de solidarité spécifique, destinée aux chômeurs en fin de droits) et allocation d'insertion (AI). Il s'agit d'«améliorer les revenus d'existence» de leurs bénéficiaires, «même si, dans ces situations-là, ce n'est jamais assez», a admis Martine Aubry. Hors mesure gouvernementale, le RMI aurait été mécaniquement revalorisé de 0,8% (le montant de l'inflation).

Pour un RMiste isolé, la décision du gouvernement se traduira par une hausse des pres