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Libération

A 18 jours de l'an 2000. Hongrie: pas de «problème», pas de solutions. Le parc informatique récent ne craint pas le bug.

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publié le 14 décembre 1999 à 2h01

Budapest, de notre correspondante.

«Le 1er janvier 2000, votre réveil-matin, votre magnétoscope ou votre four à micro-ondes risque de fonctionner bizarrement" ou pas du tout», prévient la Commission hongroise de contrôle et de supervision bancaire dans un dépliant disponible dans toutes les banques. Pour expliquer le bug ­ qui, en hongrois, se dit pudiquement «problème de l'an 2000» ­, la Commission énonce quelques lapalissades. D'abord, «à cause des ordinateurs, tout est relié à tout». Ensuite, «le "problème ne peut être évacué en repoussant l'échéance du 1er janvier. Inévitablement, à minuit nous devrons passer au nouvel an».

Sérénité. Heureusement que les banques sont là! «Ne vous inquiétez pas!, assure la Commission. Les banques, caisses d'épargne et agents de change travaillent depuis trois ans pour résoudre le "problème. Vous pouvez attendre tranquillement le nouvel an.» Motif d'une telle sérénité: «En Hongrie, les grands systèmes informatiques n'ont pas été conçus dans les années 70 mais dix ans plus tard. Il y a donc peu de vieux programmes qui doivent être réactualisés pour apprendre à lire la date de l'an 2000 (en clair: débuggés).» En outre, la Commission de contrôle bancaire et la Banque nationale de Hongrie ont surveillé de près l'adaptation des acteurs financiers aux nouvelles normes. «Tout a été mené à bien, ces établissements répondent aux exigences de l'an 2000», affirme la Commission.

«Renseignez-vous.» Toutefois il y a toujours des inquiets pour se ronger les