Pour Lionel Jospin, c'est un «effort sans précédent sur le plan
financier». Le Premier ministre présentait hier, à l'issue d'un Conseil interministériel des villes (CIV), les mesures qu'il compte mettre en oeuvre pour redresser les quartiers en difficulté. «La politique de la Ville n'est pas à côté mais au coeur de notre politique», a-t-il affirmé, en détaillant les nouvelles mesures qui seront mises en oeuvre. Elles coûteront à l'Etat quelques 12 milliards de francs, auxquels s'ajoute l'effort demandé à la Caisse des dépôts et consignations (environ 3 milliards). Au total, pour la période 2000-2006, l'effort consacré à la Ville devrait atteindre quelques 30 milliards de francs.
L'essentiel passera dans l'urbain, avec le financement de 50 grands projets de ville (Libération d'hier) destinés à refaire les quartiers les plus sinistrés en pesant sur le bâti, le social, l'emploi, etc. Chantier le plus coûteux, les opérations de démolition-reconstruction devraient passer de 5 000 à 10 000 ou 12 000 chaque année (avec 50% de subvention de l'Etat sur les démolitions d'immeubles). Pour Jean-Pierre Sueur, député-maire (PS) d'Orléans, qui avait tracé les grandes lignes de ce programme dans un rapport remis à Jospin en février 1998, «un coup de reins a été donné. On passe à la vitesse supérieure. Mais cela ne suffira pas. Les collectivités locales doivent désormais accentuer leur effort».
«Adultes relais». Le CIV d'hier a également permis d'annoncer un grand nombre d'actions visant à crée