Genlis, envoyé spécial.
L'espace Coluche est un centre de loisirs municipal atypique au fonctionnement exemplaire: les activités sont «à la carte», les animateurs disponibles pour accompagner les enfants. Objectifs éducatifs: «Nous voulons fabriquer de bons citoyens ["] acteurs, pas consommateurs», dit l'adjoint au maire chargé de l'enfance. Souplesse, adaptabilité. Chaque année, «Coluche» coûte 4,5 millions de francs à Genlis, cette ville de la Côte-d'Or de 5 000 habitants où 31% de la population a moins de 20 ans. Il fait travailler seize animateurs dans de petits bungalows indépendants. On vient de loin pour voir ce qu'on y fait. Préfigure-t-il l'avenir? Premières réponses avec ses utilisateurs.
«S'éclater avec les copines». Salle de ping-pong. Pauline, Youssef et Damien ont entre 12 et 15 ans. Ils râlent: pas de Baby-foot, pas assez de moniteurs, fermé le dimanche. Mais avouent: «S'il n'y avait pas le centre, on irait galérer, coincés chez nous.» Dans la grande salle, l'atelier théâtre des 7-10 ans occupe des filles. Isaline, Galéa et Chloé se donnent rendez-vous au centre pour «s'éclater avec les copines dans les ateliers». Ici, «c'est trop cool, il y a tout le temps des jeux». Mais tout ça ne vaut pas la maison «Quand on est tout seul, on met la musique à fond et on saute sur le lit» même si pointe déjà le regret d'être trop grandes: «Des fois, il y a des trucs réservés aux petits qui nous attirent et on n'a pas le droit de jouer avec.»
Mercredi matin. Dans cette sa