Comment punir les violences scolaires? En l'absence de textes officiels et de doctrine claire de l'institution, les chefs d'établissement en sont réduits, dans le meilleur des cas, à improviser des régimes de sanctions plus ou moins cohérents. Certains collèges excluent à tour de bras les gêneurs, tandis que d'autres s'abstiennent systématiquement de convoquer les conseils de discipline. A la rentrée prochaine, l'Education nationale proposera le cadre réglementaire de la punition à l'école. Pour le préparer, un avant-projet vient d'être soumis aux syndicats: «Il s'agit d'une proposition de débat sur la discipline et les sanctions», précise le ministère. Depuis la publication des études d'Eric Debarbieux, professeur de sciences de l'éducation à Bordeaux, personne ne conteste l'urgence d'une redéfinition de l'arsenal répressif de l'Education nationale. Depuis novembre, chaque semaine apporte son lot d'établissements mobilisés contre la violence. A Alès (Gard), une enseignante de lycée professionnel a été agressée mardi par trois adolescents qui se seraient introduits dans sa salle pendant un cours, avec la complicité des élèves de sa classe. «Cet incident est symptomatique de la dégradation du climat général de l'établissement, caractérisé par l'insécurité et le manque de prise en charge des problèmes de base», affirment les enseignants. «Dans les couloirs du collège, on sait que la moindre insulte peut, à tout moment, dégénérer en bataille rangée», témoigne une enseignante, q
Faut-il un barème de punitions à l'école?
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par Alain Auffray
publié le 17 décembre 1999 à 2h26
(mis à jour le 17 décembre 1999 à 2h26)
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