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Libération

Les champs marins sous la menace des nappes. Ostréiculteurs et mytiliculteurs se préparent à poser des barrages.

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publié le 17 décembre 1999 à 2h26

La Faute-sur-Mer, envoyé spécial.

Tenu au courant deux fois par jour par les autorités de la dérive de la nappe entre Belle-Ile et l'île d'Yeu, Bernard Millet, président de la section de mytiliculture locale, est serein. Suffisamment pour s'occuper de ses cartes de voeux dans le bureau du comité professionnel. «On recense les moyens humains et nautiques disponibles au cas où, dit-il. On est en contact avec nos collègues de Bretagne et de Marennes-Oléron. La solidarité jouera entre professionnels, d'un bassin conchylicole à un autre, pour déménager une partie des stocks.» Les barges et ateliers flottants des éleveurs de moules et d'huîtres, nombreux en ces terres entre Vendée et Charente-Maritime, seront à la disposition des cellules de crise antipollution. Ces barges, grâce à un pont spacieux pouvant porter du matériel et à un tirant d'eau minime permettant de placer des barrages flottants très près des côtes, constituent un appui logistique précieux.

Réveillons sauvés. Actuellement, le branle-bas des ostréiculteurs, c'est surtout pour expédier les bourriches d'huîtres des réveillons. Une production déjà à l'abri depuis début décembre en «claires» et dégorgeoirs, dans des marais poldérisés. Ces bassins sont protégés par des digues, et les réseaux hydrauliques peuvent être coupés de l'eau du large. «On pourrait tenir une quinzaine de jours avant que cette eau ne se dessale», dit un professionnel, confiant.

Reste la production des jeunes huîtres, à commercialiser dans un an ou pl