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Libération

A 14 jours de l'an 2000 . 40 000 mètres cubes de bulles pour le réveillon. Un nouvel an au champagne, des faux aux grands crus.

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publié le 18 décembre 1999 à 2h23

Les malfrats ont pris leurs précautions. Le 17 novembre, 850

bouteilles de champagne étaient dérobées dans un camion garé à Epinouze, dans la Drôme. Le lendemain, trois hommes agressaient un chauffeur de poids lourd à Villemoisson-sur-Orge, dans l'Essonne, et repartaient avec 7 000 flacons. Et le 7 décembre, toujours dans l'Essonne mais à Maisse, des cambrioleurs visitaient un supermarché et s'emparaient de 510 bouteilles de champagne, ajoutant pour l'occasion 200 bouteilles de whisky.

«Cerise sur le gâteau». Ce champagne «bien mal acquis» sera de la fête, minuscule goutte d'un océan de vin pétillant. Daniel Lorson, du Comité interprofessionnel des vins de Champagne (CIVP) estime que «30 à 50 millions de bouteilles seront débouchées pour l'an 2000». C'est-à-dire environ 40 000 mètres cubes! Le monde a soif. Yves Bénard, le président de l'Union des maisons de champagne, chiffre à 315 millions de bouteilles le total des ventes pour 1999. Contre 292 millions l'an passé. La «bulle» de l'an 2000 est bien là, mais rien ne dit que les ventes baisseront ensuite. «L'effet millénaire n'est que la cerise sur le gâteau. Car, depuis 1995, nous sommes dans une phase tout à fait faste», reconnaît-on au CIVP. Les ventes et les prix montent. Et les 295 000 hectares (la moitié d'un département) plantés en pinot noir, pinot meunier et chardonnay rapportent des fortunes: sans doute 24 milliards cette année!

Le succès du champagne ne laisse pas d'étonner. Si Daniel Lorson évoque «le vin de célébra