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Libération

Crash d'hélicoptère: un deuxième drame pour le pic de Bure. Cinq morts mercredi, après les vingt victimes du téléphérique en juillet .

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publié le 18 décembre 1999 à 2h24

Marseille, de notre correspondant.

La station de ski de Superdévoluy (Hautes-Alpes) se préparait à la saison d'hiver. Un peu plus bas, le village de Saint-Etienne-en-Dévoluy avait accroché quelques décorations de Noël, histoire d'oublier le drame de l'été dernier. Mais le malheur est revenu. Aux vingt morts recensés le 1er juillet dans la chute du téléphérique qui menait à l'observatoire scientifique du plateau de Bure (2 550 mètres d'altitude), il faut, depuis mercredi, ajouter cinq morts, dans l'accident d'un hélicoptère du Service aérien français (SAF). L'Ecureuil biturbine qui, depuis l'accident du téléphérique, assurait le ravitaillement et la rotation du personnel de l'Institut de radioastronomie millimétrique (Iram) s'est scindé en deux en redescendant. Une partie est restée en haut de la falaise, l'autre s'écrasant au fond d'une combe, non loin de l'endroit où la télécabine a chuté six mois plus tôt. L'hélico a-t-il été victime du vent violent ou de la mauvaise visibilité? A-t-il heurté le câble du téléphérique? Les gendarmes enquêtent.

Mercredi, vers 16 h 30, l'un des cinq occupants de l'hélico, blessé, donne l'alerte après le crash grâce à son téléphone portable. Les secours se mettent en marche, mais il fait déjà presque nuit et les deux mètres de neige fraîche, le vent et le froid ralentissent la progression. Il faut vingt heures pour repérer l'épave et encore quatre heures avant de récupérer trois premiers corps, jeudi après-midi: le pilote et deux chercheurs de l