Noirmoutier envoyé spécial
On les guettait en Vendée, elles sont apparues dans le Morbihan. Vendredi soir, vers 20 heures, les premières «méduses» de fioul, d'un diamètre de quelques dizaines de centimètres, ont touché la côte sud de Belle-Ile. Sur place, un détachement de sapeurs-pompiers se tenait prêt avec du matériel de nettoyage.
Au même moment, la Vendée était saisie d'une psychose au goût de mazout. Chacun, parmi les rares habitants d'hiver de ses villages côtiers, ratissait sa plage du regard, à la recherche des «plaques» de l'Erika. Comme pour se rassurer, les pêcheurs, les ostréiculteurs et les élus ne parlent plus que de «galettes» et de «boulettes» inoffensives. «Les gendarmes n'ont rien trouvé, que des petites boules comme il y en a toujours en hiver. Rien à voir avec l'Erika», assure Ernest Pajot, premier adjoint de Saint-Jean-de-Monts (7 100 habitants l'hiver, 150 000 l'été). «Par contre, dans le Finistère Sud, ils ont eu des galettes portées par la marée.» De fait, la préfecture de Brest a confirmé que les résidus observés jeudi dans le Finistère Sud proviennent de l'Erika, sans préciser s'il s'agissait du fioul de propulsion du pétrolier ou du fioul lourd échappé de ses cuves.
Barrages flottants. Sur l'immense grève de La Barre-de-Monts, rien n'est pourtant visible, hormis des paquets d'algues et, plus loin, près de l'école de voile, un long serpent de barrages flottants entouré d'un aréopage de pompiers et de reporters. «Où elles sont, où elles sont, les bi