Trois mises en examen pour huit arrestations, c'est le résultat du
coup de filet lancé lundi à Bastia par la police judiciaire et la DNAT (Direction nationale antiterroriste) contre le groupe clandestin corse Armata corsa. Après 48 heures de garde à vue, Raphaël Franzoni, 31 ans, son beau-frère Dominique Marcelli, 23 ans, et Nicolas Montigny, 25 ans, ont tous trois été mis en examen par le juge Jean-Louis Bruguière pour «association de malfaiteurs avec pour objet de commettre des actes terroristes» et «infraction à la législation sur les explosifs en relation avec une entreprise terroriste», et écroués à Paris.
Détails vestimentaires. Montigny doit en outre répondre du chef d'«infraction à la législation sur les armes». C'est en effet chez lui que les policiers ont découvert un pistolet automatique Glock 9 mm. Chez Marcelli ont été retrouvés 220 cm de mèche lente et un détonateur dont les enquêteurs pensent qu'il s'agit du même modèle que celui utilisé dans l'un des cinq attentats contre la DDE (direction départementale de l'équipement), dans la nuit du 17 au 18 septembre. Nicolas Montigny est impliqué dans plusieurs procédures, notamment dans le cadre de l'attentat contre la cour d'appel d'Aix-en-Provence en septembre 1996.
C'est l'analyse de détails vestimentaires sur les photographies prises lors de la conférence de presse clandestine annonçant la création d'Armata corsa qui aurait permis aux enquêteurs de remonter jusqu'aux trois hommes. Notamment une paire de baskets Nike