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Libération
Interview

Dominique Voynet s'explique sur le contexte de la catastrophe: «On ne peut pas dire qu'on a été légers».

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publié le 27 décembre 1999 à 2h18

En déplacement officiel puis en vacances à La Réunion, Dominique

Voynet est revenue samedi matin en métropole et s'est rendue directement sur les côtes atlantiques polluées par l'«Erika». La ministre de l'Environnement estime que le naufrage du pétrolier a entraîné une catastrophe écologique et revient sur le début de polémique à propos de son absence du terrain ces derniers jours. Samedi soir, vous avez déclaré sur France 2 que vous n'étiez pas certaine que cette pollution soit une catastrophe écologique. Aujourd'hui, ça ressemble à une marée noire?

La question, coupée à l'antenne, était: est-ce que c'est la catastrophe écologique du siècle? J'ai répondu non. Il faut relativiser. Au Venezuela, où il y a 25 000 morts à la suite des inondations, c'est une vraie catastrophe et on s'y intéresse peu. L'Erika, c'est une catastrophe écologique, économique et patrimoniale, mais il était difficile d'évaluer son ampleur samedi, alors que les première nappes commençaient à arriver. Hier, on avait des arrivées de flaques, de galettes et de boulettes de fioul éparses sur le Finistère Sud et le Morbihan. Aujourd'hui, des nappes importantes ont accosté à Noirmoutier, au Croisic, au Pouliguen et à Belle-Ile. C'est Lionel Jospin qui vous a demandé de rentrer?

Bien sûr que non. Je n'ai pas eu de contact avec lui. Lionel Jospin est en Egypte. Si vous croyez qu'il téléphone pour donner des consignes à ses ministres! Ce n'est pas le genre de la maison.

Aviez-vous pressenti une telle catastrophe?