La polémique déclenchée par l'absence de la ministre de

l'Environnement, Dominique Voynet, sur les côtes atlantiques polluées par la marée noire a provoqué quelques remous au gouvernement. Ne voulant pas courir le risque de se faire accuser à leur tour de mépriser «ceux qui défendent et luttent pour préserver notre environnement», comme Dominique Voynet l'avait été par l'ancien ministre de l'Intérieur, Jean-Louis Debré, différents ministres dont celui des Transports Jean-Claude Gayssot avaient prévu de se transporter sur les lieux de la catastrophe. Finalement, le Premier ministre ira seul, aujourd'hui, sur le littoral touché par la marée noire. Lionel Jospin se rendra à Groix et Belle-Ile (Morbihan), Noirmoutier (Vendée) et La Baule (Loire-Atlantique). Jouant cavalier seul, la secrétaire d'Etat à la Consommation, Marylise Lebranchu, s'est rendue, «dès dimanche», sur les sites du sud de la Bretagne atteints par la marée noire «afin de rencontrer les professionnels et les élus», comme elle l'a annoncé dans un communiqué.

Hier, la pollution touchait l'intégralité des côtes, de Penmarc'h (Finistère) à Notre-Dame-de-Monts (Vendée). Les nappes avaient commencé de pénétrer dans plusieurs rias du littoral sud de la Bretagne et dans des lieux écologiquement sensibles de Loire-Atlantique et de Vendée. Plusieurs plaques sont ainsi entrées dans la rivière d'Etel (Morbihan). D'autres nappes ont été signalées à Pénestin, dans l'embouchure de la Vilaine. Les riverains craignent aussi pou