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Libération

Après le vent, la pluie à torrentsLes inondations menacent, et 800000 foyers sont encore privés de courant.

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publié le 31 décembre 1999 à 2h14

L'heure des comptes est encore celle des morts. Hier soir, le coût

humain de la tempête atteignait 83 victimes recensés dans 35 départements. Et la pluie chasse les vents: des inondations sont prévues ce week-end. Une crue de la Loire «d'importance centennale» est attendue samedi, à la limite du Maine-et-Loire et de la Loire-Atlantique; idem au sud de la Sarthe, avec une forte crue du Loir et de la Sarthe, notamment vers La Flèche. En Haute-Normandie, la situation était alarmante; quant à la Seine, elle atteignait hier 4,70 m sous le pont d'Austerlitz, et l'eau pourrait encore grossir.

Selon Jean-Pierre Chevènement, en visite hier en Gironde, «il reste une semaine très difficile pour sortir du coeur de cette crise exceptionnelle». Une petite polémique s'est développée sur l'enveloppe d'urgence (100 millions pour la tempête, 40 pour la marée) débloquée par le gouvernement. Le RPR est monté au créneau. Son porte-parole, Patrick Devedjian, a jugé la somme «dérisoire» et suggéré de puiser dans la cagnotte fiscale, et son secrétaire national, Jean-François Coppé, a évoqué «la stupéfiante radinerie du gouvernement, alors que les Français se serrent les coudes». Face à l'assaut, le ministre de l'Intérieur a répliqué que les deux fonds d'urgence «ne résument bien évidemment pas l'effort de l'Etat et des grandes entreprises nationales». Même son de cloche chez Christian Sautter: il s'agit «d'argent dégagé en urgence, il est clair qu'on en fera plus». Emporté par sa bonne volonté, le mi