Un jeune homme de 24 ans d'origine marocaine qui roule un peu vite
dans la nuit parisienne à bord d'un cabriolet Mercedes rutilant, ça attire les regards policiers. Et lorsque, en plus, le jeune homme en question refuse de s'arrêter sur ordre de la maréchaussée, ça attire les coups, même s'il s'appelle Jamel Debbouze. Au soir du 1er janvier, l'artiste se rend à la soirée Maghreb du Palais omnisports de Paris-Bercy. Il monte sur scène pour souhaiter une bonne année aux 8 000 personnes présentes. Mais, si les concerts de raï doivent se succéder jusque vers 2 heures du matin, Jamel, lui, quitte la salle vers 23 h 45. Son frère Kader a pris place à son côté dans la voiture. D'autres amis et son assistante, Nadia Mourine, les suivent dans une seconde voiture.
En débouchant du parking du Palais omnisports, Jamel tombe nez à nez avec un convoi de police. Plusieurs cars de CRS, mobilisés pour les festivités parisiennes de l'an 2000, quittent la capitale pour rejoindre leurs cantonnements en province. Deux motards de la DOPC (Direction de l'ordre public et de la circulation) qui accompagnent le convoi font signe à l'humoriste d'attendre, mais celui-ci passe quand même, entre deux cars. Il est aussitôt pris en chasse par les motos, qui l'interceptent au feu rouge suivant. Que se passe-t-il ensuite? Pour Nadia Mourine, «les flics ont tout de suite été superagressifs, ils ont plaqué Jamel sur le toit de sa bagnole, avant de lui donner un coup de talkie-walkie dans la nuque». L'acteur s