Pendant l'enquête, les mystères et embrouilles continuent. Depuis
l'incident dont il a été victime samedi soir (lire Libération d'hier), Jamel Debbouze mobilise beaucoup de monde. De l'IGS (Inspection générale des services, la police des polices), qui doit déterminer s'il a été victime d'une bavure ou non, à la police judiciaire, chargée d'une enquête sur le refus d'obtempérer de l'acteur. En parallèle, le syndicat de policiers Alliance proteste, comme SOS Racisme. Evidemment, pas sur la même ligne. Le premier dénonce les «accusations portées à l'encontre de la police», pendant que le second s'offusque d'un «délit de sale gueule». Jusqu'au ministre de l'intérieur, sommé de donner son avis. Jean-Pierre Chevènement s'y est prudemment refusé, préférant attendre le résultat des investigations.
Mais si la version des faits diverge toujours, selon que leurs rapporteurs soient des policiers impliqués ou des proches de l'artiste, il devient de plus en plus probable que l'intervention des forces de l'ordre ait été quelque peu musclée. Pour un enquêteur qui tient à rester aussi prudent qu'anonyme, «Jamel aurait bien été bousculé par les agents, qui lui auraient même donné un coup de gomme en caoutchouc (matraque de 50 cm de long, ndlr) dans le dos». Pourquoi tant de nervosité? Selon un membre de la sécurité de Bercy en poste ce soir-là, «les organisateurs de la soirée Maghreb Dance (à laquelle Jamel participait, ndlr) étaient totalement débordés. Près de 2 000 personnes sont rentrées à