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Libération

L'«Erika» lève un coin de son voile. Pas de fuite majeure, selon les premières images filmées par le robot sous-marin.

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publié le 4 janvier 2000 à 22h10

«Aucune trace de pollution majeure.» Tel est, selon les

spécialistes, la première constatation du robot expédié par 120 m de fond pour explorer l'Erika et qui se trouvait toujours coincé hier à proximité de l'épave. «Les premières mises à l'eau de l'Abyssub ont permis d'observer les trois quarts de la partie arrière et cela dans de bonnes conditions», précise Jean-Pierre Bivaud, directeur général de Travocéan, la société propriétaire du robot sous-marin. «Pour le reste, ce n'est qu'un avatar technique qui trouvera une solution.»

Le dépannage de l'Abyssub, dont le téléguidage s'est interrompu brutalement dimanche après avoir permis de réaliser douze heures de film vidéo, n'avait pu commencer lundi en raison d'une forte houle. L'Abeille Supporter, le bateau de l'Abyssub revenu sur zone après un bref retour à Lorient, a néanmoins embarqué un second robot, l'Achille, plus léger, qui pourrait procéder au repêchage dès le retour de conditions climatiques plus favorables.

Dans l'attente, les experts sont restés dubitatifs sur les raisons de la panne. «Sur une épave, il y a peu de visibilité, plein d'aspérités et de pièges comme les cordages en flottaison, explique Jean Pierre Bivaud. On peut penser que le câble de liaison de l'Abyssub qui s'est déchiré et dont on a remonté l'extrémité s'est pris dans une partie métallique de l'Erika.» La première mission de l'Achille sera de débloquer le robot. Il pourra ensuite poursuivre lui-même l'observation de l'épave, coulée à 70 km au sud de la