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Libération

388 collèges et lycées privés de rentrée pour cause de tempête. De deux à quinze jours de vacances forcées pour les élèves de ces établissements gravement endommagés.

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publié le 5 janvier 2000 à 22h09

«Une catastrophe écologique, pas une catastrophe pédagogique.» La

formule est efficace. A tel point que Claude Allègre l'a usée jusqu'à la corde hier, pour une rentrée très médiatisée au lycée Van-Gogh à Aubergenville (Yvelines). Un établissement qui paye son tribut à la tempête, comme des dizaines de lycées de construction récente.

«Les quatre murs sont solides, le reste, c'est du papier mâché»: Michel Navarro, son proviseur, semble à peine surpris. Pas plus que les profs et les personnels administratifs: ils parlent des courants d'air sous les fenêtres mal ajustées; désignent les pentes de toit inversées où l'eau a stagné; racontent comment des pans de toiture se sont décollés, laissant le vent s'engouffrer, éventrer les faux plafonds et déchiqueter les isolants en laine de verre. Trente-huit salles ont été touchées ­ dont toutes celles où étaient installés les ordinateurs ­, les vitres du gymnase ont été soufflées, et le chauffage vient juste d'être remis. 550 élèves sur 1 200 reprendront les cours dans des préfabriqués.

L'ironie de l'histoire n'échappe pas aux vétérans du lycée. Il y a dix ans, Van-Gogh avait en effet ouvert dans des préfabriqués, en attendant que les bâtiments soient construits. Il fallait alors faire vite: les nouvelles générations de collégiens affluaient dans des lycées déjà archicombles. A l'arrivée, un de ces majestueux édifices qui ont fleuri dans toute la France au début des années 90. Architecture fluide, vastes baies vitrées, couloirs en forme de