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Libération

Un naufrage qui fait des vagues dans l'affaire de la Mnef.

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publié le 5 janvier 2000 à 22h09

L'une des toutes premières curiosités de l'affaire de la Mnef, avant

même qu'elle ne devienne un enjeu judiciaire, concernait l'usage d'un bateau, le Derya, utilisé notamment par Olivier Spithakis, ex-directeur général de la Mnef, et ses invités, dont Jean-Marie Le Guen, député du XIIIe arrondissement à Paris. Depuis, les juges Armand Riberolles et Françoise Néher ont exploré le capital des sociétés (Derya Tours, puis Force 1) propriétaires de ce bateau par le biais de sociétés filiales ou en relation avec la Mnef. Et ont attaqué la phase suivante: les conditions dans lesquelles ce bateau a fait naufrage au large des côtes corses, lors d'une journée de tempête en août 1996 et surtout la façon dont le Derya a été remboursé rubis sur l'ongle par les assurances. L'opération est apparue suffisamment douteuse pour que les juges communiquent leurs éléments au parquet de Paris: une enquête préliminaire vient d'être déclenchée, avec pour hypothèse une «escroquerie à l'assurance». Au nombre des actionnaires de la société propriétaire du bateau, l'on retrouvait Iram. Ce cabinet de courtage utilisé par la Mnef pour vendre des polices d'assurances aux étudiants, était géré par Marc Rozenblatt, ancien leader de l'Unef-ID au début des années 80, lieutenant de Jean-Christophe Cambadélis, député PS du XIXe arrondissement, avant de devenir l'un des soutiens de Julien Dray, député PS de l'Essonne.

Par ailleurs, le Parisien a révélé hier un aspect inconnu des étroites relations qui unissaient O