La version de Jamel Debbouze se confirme. Minerve autour du cou, il
a quitté les bureaux de l'IGS (Inspection générale des services), hier en début d'après-midi avec un sourire rassuré. L'humoriste a affirmé à la police des polices avoir été frappé à la tête par un motard et à l'abdomen par un autre policier. Ce dernier, commissaire de police, a été identifié et, selon plusieurs sources, aurait déjà été entendu, de manière informelle. Il devrait être convoqué, de manière plus officielle aujourd'hui.
Samedi soir à 23 h 45, il était présent devant le palais omnisports de Paris-Bercy pour encadrer ses hommes appelés en renfort par les organisateurs de la soirée «Maghreb Dance». Quelques échauffourées à l'entrée de la salle les ont poussés à prévenir la préfecture, qui a dépêché une compagnie de gardes mobiles. Un témoin qui s'apprêtait à rejoindre le concert, et qui doit lui aussi être entendu par l'IGS, se souvient: «Au coin de la rue qui longe la salle, il y avait un attroupement d'une vingtaine de personnes, dont des flics en tenue. Je me suis approché et j'ai vu un type, habillé d'un blouson bleu où était cousu un insigne de la police. Il avait le crâne plutôt dégarni. Il se tenait à 3 ou 4 mètres de Jamel, avec une matraque à la main. Les insultes fusaient de tous les côtés. Mais j'ai entendu le type dire à Debbouze, "c'est pas parce que t'es une star qu'il faut nous faire chier. Tout de suite après, il lui a foncé dessus en lui donnant des grands coups de matraque dans l'ab