Après la tempête, c'est la course. Aux tuiles, au chauffage, à l'eau
potable, à tout. Ainsi devant le Bricomarché de Bruyères (Vosges). Des voitures partout. Dehors, une file immense. Arrive le tour de deux clientes venues chercher quelques tuiles, des clous à brise-vent et une bâche. «Attendez là», lance la vendeuse. Qui part à l'intérieur du magasin avec sa lampe-torche. Et revient, les mains presque vides. Juste les clous. Personne n'entre, faute d'électricité, les portes automatiques à l'entrée du magasin ne fonctionnent plus, et dans les rayons, c'est le noir complet. Chez Monsieur Bricolage de Guéret (Creuse), mêmes demandes en nombre, même impossibilité d'y répondre. Sauf que le responsable des lieux, Alain Tynevez, avait eu le nez creux. Il y a quelques mois, il avait racheté les poêles à mazout d'une usine en faillite. «J'avais réservé le stock, une centaine de poêles, avec le carburant qui allait avec.» Depuis la tempête, tous sont partis. Ailleurs, ce sont les groupes électrogènes que l'on s'arrache. Jusqu'au vol, parfois. Comme en Gironde, où huit d'entre eux ont été subtilisés à la collectivité. D'où l'appel au civisme lancé, hier, par le préfet. Problèmes de toitures aussi: soudain, la tuile est devenue une denrée rare. Alors, chez les tuiliers, les fours ont été mis en en surchauffe. François Perrin, directeur de production de l'usine Lafarge de Saint-Nabord (Vosges): «Nous avons pratiquement multiplié par trois la fabrication de tuiles. A cette période de l