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Libération

Le rottweiler, molosse toléré.

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publié le 6 janvier 2000 à 22h08

Un arrêté d'avril 1999 sépare les chiens dangereux en deux

catégories. Dans la première, les «chiens d'attaque». Il s'agit notamment de bêtes «assimilées» aux staffordshires terriers et american staffordshires terriers, communément appelés pitbulls. En clair, ce sont des bâtards, qui ressemblent aux chiens de race, mais ne possèdent ni certificat de naissance, ni pedigree définitif. Dans la deuxième catégorie, baptisée «chiens de garde et de défense», on trouve les staffordshires terriers, american staffordshires terriers et tosas de race, ainsi que les rottweilers de race et leurs «assimilés». Une exception curieuse pour l'un des molosses les plus recherchés. L'année dernière, 4 843 naissances de rottweilers ont été déclarées ­ contre un millier seulement il y a quatre ans ­ et, désormais, chaque année, il naît en France autant de rottweilers que d'épagneuls bretons. Selon Nathalie Melik, chef du bureau de la protection animale au ministère de l'Agriculture, il existe dans le pays 50 000 rottweilers de race, plus 50 000 chiens assimilés.

Les deux catégories semblent très discutables: les molosses «de race» sont, de toute façon, issus de croisements, parfois très anciens, qui ont permis d'obtenir des bêtes résistantes à la douleur, assez puissantes pour garder les troupeaux ou partir à la guerre. Le rottweiler, par exemple, a longtemps servi dans l'armée allemande. Selon Pierre de Mascureau, membre de la Société centrale canine (qui définit les standards de race et délivre le