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Libération

Le nettoyage très technique des rochers. Il doit être efficace, tout en préservant l'écosystème des côtes.

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publié le 7 janvier 2000 à 22h05

Rennes, correspondance.

Si les plages du Morbihan et du Finistère, premières touchées par la marée noire, sont à peu près tirées d'affaire, ces deux départements ont maintenant engagé, avec les côtes rocheuses, la seconde phase du nettoyage. Une étape autrement plus délicate. Et plus question de faire appel aux bénévoles. L'escalade des rochers pollués peut s'avérer périlleuse et les différentes techniques et produits de traitement actuellement à l'étude demandent un minimum de savoir-faire pour être efficaces tout en préservant ce qui peut l'être des écosystèmes. Haute pression. «Tout dépend du taux de fixation du pétrole sur la roche, explique Christophe Rousseau, directeur adjoint du Cedre (Centre de documentation, de recherche et d'expérimentation sur les pollutions accidentelles). Si ce taux est faible, on commence par de l'eau froide sans pression, puis de l'eau froide sous pression, et enfin, pour les taux les plus forts, on utilisera des jets d'eau chaude à haute pression.»

Pour faciliter ces travaux, le Cedre, principal conseiller, dispose de toute une batterie de produits. Le Ketrul, un produit Total, favorise ainsi la liquéfaction du polluant afin de le retirer ensuite plus facilement à l'eau chaude. «Appliquer au vaporisateur, laisser agir, puis rincer», précisent les indications du site Internet du Cedre (www. ifremer.fr/cedre). Pas question cependant de laisser les effluents et le fioul décollé s'échapper dans la mer. De petits barrages de confinement sont dépo