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Libération

Signe prometteur pour une instance unifiée de l'islam. Le recteur de la mosquée de Paris se rallie à l'initiative de Chevènement.

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publié le 8 janvier 2000 à 22h05

La consultation auprès des principales associations cultuelles

musulmanes lancée début novembre 1999 par le ministère de l'Intérieur vient de prendre une tournure qui pourrait se révéler décisive. Dalil Boubakeur, recteur de la Mosquée de Paris, la plus illustre et ancienne institution islamique de France, vient de donner son accord pour participer à un processus qui devrait déboucher sur la création d'une instance représentative unifiée de l'islam en France. La Mosquée de Paris rejoint les 14 associations cultuelles (sur 18 consultées) qui ont répondu favorablement à l'initiative de Chevènement.

En quête d'unanimité, le ministère va recevoir les derniers indécis dans la semaine qui vient pour les persuader du bien-fondé d'une démarche qui «pose clairement les fondements juridiques d'une discussion qui déclenchera un processus à même de rattraper un retard historique, préjudiciable pour les musulmans et aussi pour la République», estime Alain Billon, conseiller technique de Jean-Pierre Chevènement.

De fait, les divisions qui marquent la communauté musulmane vont jusqu'à se traduire par des divergences purement théologiques. Ainsi, à l'occasion de la sortie du ramadan ­ l'une des célébrations les plus importantes de l'islam ­, les quelque 5 millions de musulmans de France ont fêté l'aïd el-fitr (rupture du mois de jeûne) vendredi, tandis que d'autres mosquées, à l'appel notamment de la Mosquée de Paris, ont prévu la prière pour ce matin" Cette absence d'unité a aussi des conséqu