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Libération

Douze ans pour ne pas relier Grenoble à Sisteron.Jean-Claude Gayssot devrait trancher, avant l'été, entre trois scénarios.

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publié le 10 janvier 2000 à 22h04

Voilà douze ans qu'on parle de créer une liaison rapide

Grenoble-Sisteron, afin d'achever l'A51 reliant Marseille à la préfecture de l'Isère. L'objectif majeur? Soulager l'A7 dans la vallée du Rhône. Mais la plupart des élus locaux pensent que les Hautes-Alpes peuvent faire de ce projet «un outil de développement» du département, comme l'indique le député PS de Gap Daniel Chevallier, tout en reconnaissant que la liaison intéressante serait un axe Est-Ouest (Espagne-Italie) plutôt que Nord-Sud. Le 4 février, Jean-Claude Gayssot recevra le rapport du préfet de région sur la simili-concertation en cours des élus locaux. Il devra ensuite trancher entre les différentes options. Quand? «Au plus tard avant l'été», espère Daniel Chevallier. Si la liaison doit se faire, restera à régler le problème du financement, puisque seul un quart du coût serait couvert par le péage.

Machine arrière. Depuis 1988, l'Etat hésite sur le tracé, voire sur son opportunité: est-il bien raisonnable de faire transiter les poids lourds de la vallée du Rhône par de superbes contrées alpines? En avril, la ministre de l'Environnement pensait que non, indiquant à La Provence: «La prolongation de cette autoroute ["] n'est pas pertinente ["]. D'autres alternatives sont à l'étude: l'aménagement des deux nationales existantes (75 et 85, ndlr) permettrait une desserte plus fine des territoires traversés.» Dominique Voynet voyait juste. Mais elle était vite démentie par le ministre de l'Equipement Jean-Claude Gayss