Menu
Libération

La Sécu débordée par les demandes sur la CMU. Les syndicats mettent en cause le manque de prévoyance.

Article réservé aux abonnés
publié le 14 janvier 2000 à 21h58

Au vu du nombre d'appels traités et de la saturation du standard

téléphonique, la création du numéro vert CMU (0 800 555 222) répond à un besoin d'information. «Quelles démarches dois-je faire pour obtenir ma carte CMU», «Quels sont les revenus maximums pour en bénéficier», «Quels papiers faut-il fournir» sont autant de questions redondantes que traitent les 20 «écoutants» formés et embauchés par la Cnam (Caisse nationale primaire d'assurance maladie). Depuis la mise en service de ce numéro vert, le 15 décembre, le nombre d'appels ne faiblit pas: près de 5000 chaque jour. Lundi, 10 nouveaux écoutants sont venus renforcer l'équipe de départ. Parmi eux, Marie, 27 ans. La plupart des appels qu'elle traite portent sur la couverture complémentaire, qui va permettre à 6 millions de personnes d'aller chez un médecin sans avancer le prix de la consultation. Comme ce monsieur des Deux-Sèvres, bénéficiaire d'une carte Santé délivrée par son département ­ qui lui donne déjà accès aux soins gratuits ­ et désireux de basculer sur le régime de la CMU. «Normalement, vous allez recevoir automatiquement une attestation CMU. Sinon, il faudra la réclamer à votre caisse.» Marie lui précise aussi que la CMU offre l'avantage de se faire «soigner partout en France, chez n'importe quel médecin», contrairement à la carte Santé, valable dans son seul département. De Gironde, une dame de 54 ans téléphone pour le compte «d'une personne au chômage. Elle reçoit 3 200 F des Assedic. Est-ce qu'elle a droit