Sid Ahmed Rezala fait de la résistance. Le meurtrier présumé de
trois jeunes femmes dans les trains a refusé hier d'être extradé volontairement du Portugal vers la France, lors de sa longue audition par un juge de la cour d'appel de Lisbonne. La procédure, qui, avec son assentiment, aurait pu prendre 48 heures, se voit donc sérieusement retardée. Dans un communiqué, le tribunal lisbonnais indique seulement avoir confirmé la détention provisoire de Sid Ahmed Rezala, depuis son arrestation mardi par la police portugaise assistée de policiers français. A présent, le tribunal attend que la France lui fasse parvenir dans les délais légaux la demande d'extradition. Qui, selon Elisabeth Guigou, devait être envoyée dans la journée d'hier.
L'avocat commis d'office du meurtrier présumé n'a voulu ni confirmer ni démentir que son client avait refusé l'extradition. «Aujourd'hui, le tribunal a seulement cherché à décider si le maintien en détention préventive était valable ou non.» Si l'on se réfère aux modalités d'extradition en vigueur au Portugal, le juge a quarante jours pour se prononcer sur le renvoi de Rezala en France, décision étant a priori susceptible de plusieurs recours en appels. Notamment devant le Tribunal constitutionnel portugais, qui statue dans un délai de trois mois le suspect devant être remis en liberté entre-temps.
L'article 33 de la Constitution interdit, en théorie, l'extradition de personnes risquant une peine supérieure à la peine maximale: au Portugal, 25 ans d