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Libération

Un navire sans propriétaire. Toutes les pistes pour le retrouver mènent à l'Italie.

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publié le 14 janvier 2000 à 21h58

Rome, de notre correspondant.

Un mois après le naufrage de l'Erika, le mystère concernant l'identité des propriétaires du pétrolier reste entier. Seule certitude: les pistes mènent obstinément à l'Italie. Du manager du bateau Panship, à Rina (Registro italiano navale, l'entreprise de certification du navire), en passant par la société commerciale Euromar, l'Erika a pendant plusieurs années été suivi et exploité par des opérateurs maritimes transalpins.

Exactement depuis 1995, date du rachat du pétrolier aux propriétaires américains par une compagnie maltaise dont le nom, Tevere Shipping, évoque le Tibre, le fleuve qui traverse Rome. «Jusqu'en 1993, les américains Prime Chartering and Trading ont fait réviser et contrôler le navire par l'American Bureau Shipping, puis ils se sont adressés à nous», explique un responsable de la division maritime de l'agence française Bureau Veritas, l'une des dix principales sociétés mondiales de certification avec l'American Bureau et Rina, basée à Gênes. «Deux ans plus tard, le bateau a été vendu à Tevere Shipping. On suppose que derrière, il y a des intérêts italiens, mais qui sont les véritables propriétaires derrière Tevere Shipping, nous n'en savons rien.» Même réponse chez Euromar, une société contrôlée par une famille d'armateurs, les Savarese, basée à Meta di Sorrento, près de Naples, et qui a loué pour différents clients l'Erika pendant plus de deux ans: «A partir de 1997, nous avons affrété l'Erika. Nous en étions très satisfaits. Pu