Et de deux. Après avoir tenté et réussi en septembre 1998 une première greffe mondiale de main allogène (d'un donneur), le Pr Jean-Michel Dubernard avait promis de recommencer. Jeudi, dans son service de chirurgie de l'hôpital Edouard-Herriot de Lyon, il a réitéré son «exploit chirurgical». Poussant la performance à «une greffe bilatérale des mains».
Peintre et marathonien. Vendredi, tout allait pour le mieux. Le patient et les greffons étaient «dans un état stable et satisfaisant», selon un communiqué de l'hôpital. Le receveur est un Français de 33 ans. Il avait été amputé des deux mains il y a quatre ans, à la suite de l'explosion d'une fusée artisanale. Son identité n'a pas été communiquée, on sait juste que c'est un père de deux enfants, breton et peintre en bâtiment. «C'est un accrocheur, un tenace, un coureur de marathon», a expliqué Jean-Michel Dubernard hier, au cours d'une conférence de presse, ajoutant avec conviction: «Cet homme sera capable d'aller au bout de sa rééducation.» Quant aux mains greffées, elles avaient été prélevées la nuit précédente, de mercredi à jeudi. Comme l'exige la loi, on ne sait absolument rien du donneur, ni des conditions de son décès. Les préleveurs sont néanmoins tenus de rendre «le corps en état» à la famille et, de ce fait, ils ont dû constituer deux prothèses à implanter sur le cadavre.
L'opération s'est déroulée parfaitement, durant environ dix-sept heures, et selon le même schéma que lors de la première. Il s'ag