Samedi à 15 heures, le Collectif national pour le droit des femmes
appelle, place de la Bastille, à une «Egalité Parade» pour enjoindre au gouvernement d'agir contre «les violations des droits des femmes». Les manifestants dénoncent notamment les abus du temps partiel, le non-accès à la contraception et à l'IVG, autant de «droits sournoisement remis en question». En novembre 1995, le collectif avait réuni dans la rue plus de 40 000 personnes. Cette manifestation avait marqué le début d'un important mouvement social. Pour Clémentine Autain, coprésidente de l'association Mix-Cité, le combat féministe de l'an 2000 a pour objet «le passage de l'égalité formelle à l'égalité réelle». Il vise en particulier «à obtenir quelques réformes législatives, comme la révision de la loi Veil, à lutter contre les injonctions publicitaires de la rue commandant aux femmes et aux hommes de suivre des comportements stéréotypés». Aujourd'hui comme hier, il s'agit de «refuser les écarts des salaires, le travail partiel imposé, et de lutter contre les violences conjugales et pour un meilleur partage des tâches ménagères, qui reposent à 98% sur les femmes».
Evoquant les insuffisances flagrantes en matière d'accueil de la petite enfance, l'animatrice de Mix-Cité souligne que «le gouvernement parle beaucoup, mais ne fait rien».
Selon elle, les champs de mobilisation des femmes qui ont grandi avec la pilule et l'école mixte ne sont pas très différents de ceux de leurs aînées dans les années 70: «Le comba