Il y a deux mois, la brigade anticriminalité (Bac) des Yvelines a entrepris de nouer un dialogue avec les adolescents de la cité la Noé, à Chanteloup-les-Vignes. C'était le 25 novembre, au cours d'une rencontre d'une rare intensité, en plein coeur du quartier. Jeudi soir, les policiers de l'Ugis, qui interviennent autour de la gare, vont s'y coller à leur tour. Ses policiers interviennent souvent à la Noé, où ils entretiennent des relations très conflictuelles avec les adolescents. L'expérience est suivie de près par les autorités. L'enjeu est primordial. Chanteloup souffre de lourds handicaps sociaux, mais aussi d'une délinquance ancrée à la Noé, et d'une multiplication des comportements agressifs chez les adolescents. La situation de la cité, isolée en pleine campagne, renforce le développement de règles spécifiques. Dans ce contexte, pour travailler efficacement contre les trafics qui gangrènent le quartier, les policiers auraient besoin de désolidariser les jeunes du quartier du noyau délinquant. Pour l'instant, les policiers du commissariat local semblent d'une très relative efficacité. Ils continuent à circuler dans la cité, mais ferment souvent les yeux sur ce qui s'y passe. Alors, régulièrement, les pouvoirs publics envoient des forces de maintien de l'ordre occuper la cité. La Bac, les CRS, l'Ugis, dont les policiers sont appelés «casquettes» et détestés. Ces opérations de sécurisation provoquent en général un effet inverse à celui recherché. Peu appréciées des habi
Enquête
GRAND ANGLE. Policiers et jeunes face à face à Chanteloup-les-Vignes. Rencontre d'un nouveau type.
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par Olivier Bertrand
publié le 17 janvier 2000 à 21h55
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