En visite dans le Pas-de-Calais, Ségolène Royal a improvisé hier après-midi un détour par le collège Sévigné de Roubaix. Elle souhaitait «comprendre pourquoi ça craque» chez les professeurs de cet établissement en grève depuis le 16 décembre. Ce jour-là, un aide-éducateur a été roué de coups de pied par une dizaine d'élèves (Libération d'hier). Devant un parterre de professeurs, de surveillants et d'aides-éducateurs, la ministre de l'Enseignement scolaire a proposé hier le redéploiement immédiat de 468 heures initialement dévolues au soutien en mathématiques et en français, pour monter des projets culturels ou sportifs: l'équivalent d'un deux tiers de poste de professeur, créé sur les heures supplémentaires.
Pour le reste, elle a invité l'équipe éducative à monter un projet pédagogique, afin que le collège Sévigné s'inscrive dans le projet de développement de «pôle d'excellence» dans les ZEP: «Je souhaite un projet fort. Contactez-moi dès que vous serez prêts, je mettrai des moyens supplémentaires.» Dans l'immédiat, la ministre a suggéré l'utilisation des 100 000 F des fonds sociaux pour payer les entrées de piscine et du matériel pédagogique. «Quand ce fonds sera épuisé, on le reconstituera. Il y a plein d'établissements qui n'utilisent pas leurs fonds sociaux. Je les reverserai à ceux qui les utilisent intelligemment.»
«Pour soulager les classes des éléments les plus durs», Ségolène Royal a annoncé la création, en partenariat avec la ville de Roubaix, d'une classe-relais p