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Libération
Interview

Les dirigeants italiens de Panship, gestionnaire du bateau, se défendent et dénoncent le rapport du BEA. «L'""Erika n'était pas un vieux rafiot».

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publié le 20 janvier 2000 à 21h50

Rome, de notre correspondant.

Désignés comme les responsables potentiels du naufrage de l'Erika dans le rapport du BEA Mer (bureau-enquêtes-accidents du ministère des Transports) remis la semaine dernière au ministre Jean-Claude Gayssot, l'armateur génois Luca Vitiello et Antonio Pollara, président de Panship, la société de Ravenne chargée de la gestion technique du navire, dénoncent ce qu'ils appellent les erreurs du document des experts français. Ils contestent notamment avoir cherché à créer de «l'opacité» autour de la propriété réelle de l'Erika. De plus, alors que la justice française a désormais en main des lettres de refus émanant de compagnies pétrolières et que Shell a confirmé avoir recalé le navire (Libération du 15 janvier), ils persistent à dire que l'ensemble des compagnies considéraient l'Erika comme un bateau sûr.

Etes-vous vraiment étonnés d'être mis en cause par le rapport du BEA Mer?

Antonio Pollara. Les experts français ont écrit vraiment beaucoup de choses erronées. Ils ont porté des accusations contre M. Vitiello et moi-même sans rien vérifier. Jamais ils ne nous ont contactés. Jamais ils ne nous ont demandé des renseignements. Ils n'ont pas pris la peine de nous passer le moindre coup de fil et ont fini par commettre de multiples erreurs. Il n'est pas vrai, par exemple, que Panship ait été absente au moment du naufrage. Panship a participé à l'unité de crise dès que le navire a connu des problèmes. Nous avons immédiatement pris contact avec les assurance