Le terme bio va-t-il être enfin réservé aux produits issus de l'agriculture biologique? Les professionnels du secteur espèrent en tout cas que le tribunal d'instance de l'Union européenne va leur donner raison. Le Conseil des communautés européennes, qui a pris une décision contraire au mois d'août dernier, puisqu'il a autorisé les producteurs d'aliments non bio à utiliser cette appellation jusqu'en 2006, doit déposer aujourd'hui devant cette juridiction un mémoire justifiant sa position. Il y a une dizaine d'années, les instances communautaires et les professionnels du bio ont entamé la révision de la réglementation européenne sur l'agriculture biologique. En 1992, l'accord sur les productions végétales se fait. Les années suivantes, la discussion sur les productions animales continue. Egalement au menu, l'emploi des qualificatifs «bio» pour la France et «éco» pour d'autres pays européens.
Confusion. Dans le collimateur des défenseurs de l'agriculture biologique, les industriels qui qualifient de bio des produits non bio. Ainsi, les yaourts Bio de Danone. Aux yeux des défenseurs de l'agriculture biologique, cette revendication est abusive et risque d'entretenir la confusion dans l'esprit des consommateurs. Ils réclament donc que son utilisation soit protégée et réservée aux produits bio. Ce dont les industriels ne veulent pas. Choc. Dans un premier temps pourtant, l'article restreignant l'usage du terme bio est finalisé. A la mi-août 1999, l'accord sur le