Montpellier correspondance
Ce vendredi soir, informés par le message laissé sur un portable requis à cet effet, près de 250 parents d'élèves, souvent accompagnés de leurs enfants, se tassent une nouvelle fois dans l'une des salles du collège qu'ils occupent depuis bientôt deux semaines pour protester contre le «mal-vivre» qui règne dans l'établissement. Ils savent maintenant que le collège des Aiguerelles à Montpellier (Hérault), qui accueille 700 élèves venus de milieux sociaux différents, n'est pas le seul en France à vivre cette situation. L'histoire de cet élève en sixième dans un collège de Mantes-la-Jolie (Yvelines) balancé au-dessus de la rambarde d'un escalier est dans toute les têtes.
Jeu cruel. Beaucoup aussi découvrent, ahuris, en écoutant un reportage à la radio sur le collège Sévigné de Roubaix (Nord), que le jeu cruel baptisé «petit-pont baston» lequel consiste à tabasser celui qui laisse passer la balle entre ses jambes est une pratique courante dans la cour de récréation des Aiguerelles.
Dans les familles où l'on ne prenait pas le temps de parler du collège, après deux semaines d'échanges tous azimuts, au cours d'une heure ou lors d'une nuit d'occupation, les langues se sont déliées. Une élève s'est alors décidée à raconter à sa mère comment elle a fondu en larmes quand, quelques jours après la rentrée scolaire, un garçon de sa classe s'est fait voler son cartable, a retrouvé ses affaires en vrac dans les toilettes et est reparti avec un sac en plastique. Ho