Claude Allègre a largement évoqué ce week-end le deuxième volet du «plan antiviolence», qu'il détaillera le jeudi 27 janvier. Devraient être créés: 20 000 postes d'aides-éducateurs; cinquante classes-relais (dispositif pour les collégiens en difficulté); une «échelle de sanctions» afin d'harmoniser les procédures disciplinaires et de favoriser d'autres recours que l'exclusion; des conseils de discipline départementaux" Le ministre refuse cependant de voir dans la multiplication des incidents signalés ces derniers jours le signe d'une recrudescence de la violence. Un optimisme certes relatif, mais qui contraste violemment avec le réquisitoire que dresse Marie-Danielle Pierrelée dans l'Insurgée (1). Enseignante puis chef d'établissement, elle a notamment créé l'Auto-Ecole de Saint-Denis et a été pionnière de nombreux dispositifs innovants. Partout, elle s'est heurtée à l'inertie de l'institution, qu'elle rend en partie responsable de l'aggravation de la situation.
Les actes de violence sont quotidiens. Pourquoi certaines affaires sortent-elles maintenant?
Le réflexe de l'institution consiste à occulter ce qui ne va pas, spécialement quand il s'agit de violence. En parler revient à admettre qu'on ne sait pas faire face. Mais de plus en plus d'enseignants et de chefs d'établissement en ont assez de faire allégeance.
A qui?
Ça dépend. Le chef d'établissement pense d'abord à la réputation de son collège ou de son lycée et tente de minimiser les faits.