Il va devenir impossible de compter les procédures judiciaires qui
tournent autour de la Mutuelle nationale des étudiants de France. Une nouvelle s'est ouverte hier, après les deux instructions pénales en cours. Les étudiants de l'Unef-ID membres du conseil d'administration de la Mnef, privés de leur pouvoir et de leurs bureaux depuis la nomination de deux administrateurs provisoires, ont mené une énième attaque pour tenter de recouvrer un peu de leurs prérogatives. Ils ont donc assigné pour «voie de fait» la commission de contrôle des mutuelles, sorte de gendarme du secteur, devant le tribunal de grande instance de Paris. On passera sur les péripéties, mais, en résumé, la commission de contrôle avait été conduite à réaffirmer le mandat des deux administrateurs, et à restreindre les droits des élus évacués, pour que la mission puisse se dérouler convenablement. En présence de Pouria Amirshahi, l'ancien patron de l'Unef-ID et président virtuel de la Mnef, les avocats des étudiants ont recouru à toutes les gammes (de l'indignation aux grands principes du droit constitutionnel, jusqu'à la violation des libertés individuelles) pour obtenir que les élus étudiants puissent à nouveau bénéficier de leurs bureaux, et d'un droit de regard sur la mutuelle. Ils ont aussi tenté de démontrer que les élus étudiants étaient de bons gestionnaires potentiels, puisqu'ils avaient concocté un «plan social» (qui était effectivement en préparation avec des hypothèses variant entre 70 et 200 licenci