Le 13 janvier dernier, le tribunal correctionnel de Gap a condamné
Daniel Forté, guide de haute montagne, à deux ans de prison avec sursis pour «homicides involontaires» en raison de ses imprudences et erreurs d'appréciation. Le 23 janvier 1998, sur la crête du Lauzet, près des Orres, une avalanche avait emporté onze randonneurs à raquettes, dont neuf collégiens, et selon le jugement: «M. Forté, bien qu'il se soit rendu compte de la présence d'une couche de neige dure, qui n'était autre qu'une plaque de vent, a néanmoins progressé dessus, suivi d'un élève, puis a de nouveau transité dessus.» Pour les juges, «cette marche à deux reprises sur la plaque de vent a eu un effet de surcharge et a généré le mécanisme de rupture.» En revanche, le tribunal n'a pas assorti cette condamnation d'une interdiction d'exercer, réclamée par le procureur, et il a relaxé les trois autres prévenus. Dont le directeur du centre UCPA qui accueillait les élèves de 4e du collège Saint-François-d'Assise à Montigny-le-Bretonneux (Yvelines), à l'encontre duquel le procureur avait requis dix-huit mois de prison avec sursis et cinq ans d'interdiction d'exercer. Il était poursuivi pour avoir «organisé et laissé se dérouler la randonnée» alors qu'il pouvait l'annuler. L'accompagnateur de l'UCPA ainsi que le professeur d'éducation physique des enfants, cités directement par les familles, ont été également mis hors de cause. En revanche, l'UCPA a été déclarée civilement responsable, solidairement avec le guid