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Libération

La montée au ciel du «diable» marseillais.Marc Monge a été tué le 8 janvier. Retour sur 47 années bien remplies.

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publié le 1er février 2000 à 22h30

Marseille de notre correspondant

Marc Monge? «C'était évident qu'il allait bouffer du macadam», dit un policier marseillais. «Il était en train de foutre le merdier partout», ajoute un collègue. Même s'il n'était pas le «parrain du Vaucluse» parfois décrit, les enquêteurs parlent de lui comme d'un sérieux voyou, «plus noir que noir», dit Gérard Guilpain, le patron du SRPJ marseillais. Grande gueule, Monge, 47 ans, qui contrôlait les machines à sous dans le Vaucluse, est mort, le 8 janvier, à Saint-Ouen, en banlieue parisienne.

Série noire. Il se rendait à un rendez-vous, en confiance, «il avait baissé la garde, mais l'ami qui l'a attiré là n'était plus un ami», ricane un enquêteur. Le lendemain, même scène, sur la corniche marseillaise. Roger Spanu, dit «Roger Lunettes», 36 ans, qui faisait un peu le proxo, un peu les Bingos, «un cran au-dessus de Monge», venait de voir à la télé l'OM ramasser 3-0 à Bastia, sale soirée. Il sortait de la pizzeria chic de sa concubine, la Dolce Vita. Deux motards et sept balles de 11,43 plus tard, il n'en est pas revenu.

Pour Monge, les enquêteurs auraient presque trop de pistes, trop de gars qui lui en voulaient. Pour Spanu, c'est l'inverse, ils pataugent un peu. «Les machines à sous, les femmes, le jeu? On ne sait pas trop.» Quant à lier les deux affaires, ils ne s'y risquent pas. Sauf à prédire ceci: «On est dans un système qui va générer d'autres règlements de comptes.» Héritage. Depuis le flingage de Jean Toci, héritier de Gaëtan Zampa,