Selon les statistiques officielles du ministère de l'Intérieur, la
délinquance en France s'est stabilisée en 1999 (+ 0,07%) avec 3 567 864 faits constatés par la police et par la gendarmerie. Patrice Bergougnoux, directeur général de la police, a lié ce «renversement de tendance» à la mise en place de la police de proximité à Paris et dans 67 villes de province: «Simultanéité, j'en ai bien conscience, ne veut pas dire causalité. Ce premier signe est cependant encourageant.» C'est surtout la délinquance dite de voie publique, «la plus difficilement supportée par nos concitoyens», qui a le plus reculé: moins 3% pour les cambriolages, les vols d'automobiles ou d'accessoires, les vols à la roulotte, les destructions et dégradations de biens, les vols à main armée ou avec violences. Les «vols et recels», qui représentent à eux seuls les deux tiers de l'ensemble des faits, ont baissé de 1,70%. Malgré l'explosion de la fauche des téléphones portables. Selon un sondage de la sécurité publique, un tiers des victimes déclarent volé un mobile perdu. Comme depuis dix ans, les «atteintes aux personnes» augmentent (+ 5,54%), surtout les coups et blessures volontaires (+ 9,72%) qui sont souvent «des violences conjugales, familiales et scolaires». Mais aussi les menaces et chantages (+ 10,66%). Il y a un peu moins d'homicides (953, soit 0,83%) et un peu plus de viols (7 958, soit + 1,66%). Inquiétant, les violences, mauvais traitements et abandons d'enfants connaissent une hausse notable