Bordeaux, correspondance.
La brigade financière de la police judiciaire a mené, cette semaine, plusieurs perquisitions pour trouver des documents sur le financement des campagnes électorales du mouvement Chasse, Pêche, Nature, Traditions (CPNT) en 1989 et en 1994. Des archives et des disquettes ont été saisies au siège de l'organisation à Pau, dans ses bureaux du conseil régional d'Aquitaine, à Bordeaux, ainsi qu'à la fédération départementale de chasse de Dordogne.
L'enquête, confiée à un juge bordelais, a déjà conduit, en mars dernier, à la mise en examen d'André Goustat, l'ancien président national de CPNT et dirigeant de la fédération de chasse de Dordogne, suspecté de détournement de fonds et d'abus de confiance.
A l'origine, l'affaire portait sur la destination réelle de fonds destinés à des emplois-formations au sein de la fédération périgourdine. Depuis, les enquêteurs ont élargi leurs recherches aux liens entre la fédération et CPNT. Lundi, ils ont convoqué le successeur d'André Goustat à la tête de CPNT, le député européen Jean Saint-Josse, pour leurs perquisitions.
«On ne savait pas où chercher parce que le mouvement n'a pas de siège, son adresse parisienne est une simple boîte aux lettres, explique-t-on au SRPJ. Maintenant, il nous faut tout éplucher.» Leur but est de «débrouiller la gestion d'André Goustat» et de passer à la loupe les comptes de la fédération pour trouver d'éventuels canaux de financement de CPNT.
Fin janvier, le rapport préliminaire de la Cour des