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Libération

Tiberi capitule sur un carré de pelouse parisien. La ténacité des défenseurs du square Villemin a payé.

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publié le 12 février 2000 à 22h17

Une «bataille verte», longue de plus de dix ans, contre le projet de

bétonnage des abords du square Villemin, dans le Xe arrondissement de Paris, a trouvé son épilogue vendredi. Le maire de Paris, Jean Tiberi ­ déjà en campagne pour les municipales ­, s'est rendu sur place pour annoncer aux riverains que la ville stoppait net le dernier chantier en cours. Une parcelle de 760 mètres carrés jouxtant le square ­ vouée à la construction d'un immeuble ­ servira donc à agrandir le jardin. Ce dernier pouce de terrain a été arraché in extremis, alors que les fondations du bâtiment sont déjà achevées. Depuis décembre, à l'initiative des Verts du Xe et de l'association Vivre (1), une vingtaine de personnes se donnaient rendez-vous chaque matin pour occuper le chantier, empêcher l'entrée des engins et bloquer l'avancement des travaux. Les associations ont procédé ainsi depuis 1990, pour soustraire, parcelle après parcelle, des espaces aux promoteurs. En dix ans, 4 860 mètres carrés de terrain ont finalement été gagnés pour augmenter la surface du square Villemin, le seul espace vert d'envergure dans cet arrondissement. «Toutes les personnes avec des poussettes, parents ou grands-parents, nous ont soutenus tout au long de ces années. Parce qu'ici, dans le Xe, les enfants, les gens manquent cruellement de parcs. On a 0,3 mètre carré d'espace vert par habitant, contre 3 mètres carrés en moyenne dans Paris», analyse Alice Le Roy, une militante écologiste.

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