Les tempêtes meurtrières des 26 et 27 décembre auraient-elles
émoussé la générosité de l'assureur Axa? «L'impact des tempêtes sur le bénéfice net du groupe en 1999 est évalué à 100 millions d'euros» (659 millions de francs), a fait savoir hier le groupe de Claude Bébéar. Le même jour , le quotidien l'Humanité révélait qu'Axa avait doublé le montant des primes d'assurance vie des parents d'enfants handicapés mentaux. Le 26 janvier dernier, les parents de Jérémie, un enfant atteint de trisomie 21, reçoivent avec un mois de retard leur avis d'échéance. Axa réclame désormais 6 960 francs par trimestre au lieu de 3 510 francs. Quasiment 100% d'augmentation! S'ils refusent de payer, les parents perdront l'intégralité des 180 000 francs qu'ils ont versés depuis quinze ans dans le but d'assurer une rente à Jérémie après leur décès. S'ils veulent rester à l'ancien tarif, la rente de leur fils sera divisée par deux! Et dire que Claude Bébéar s'enorgueillit d'avoir la fibre catholique sociale. «Nous n'avons pas de leçon à recevoir en matière de solidarité», a déclaré hier le porte-parole d'Axa, au nom de Claude Bébéar, qui avait un avion à prendre. «En dix ans, poursuit-on chez Axa, ce contrat a fait perdre 500 millions de francs au groupe. Vous en connaissez beaucoup des entreprises qui font cadeau de 50 millions de francs par an pour une bonne cause? Pour que nous ne perdions plus d'argent il aurait fallu augmenter ces primes de 180%. Nous nous sommes contentés d'une augmentation de