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Libération

Les premières indemnisations à l'horizon. Le fonds en charge des dossiers a établi une estimation des préjudices.

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publié le 16 février 2000 à 22h48

Lorient, envoyé spécial.

«Bureau des demandes d'indemnisation-Erika»: un grand panneau bleu sur une façade grisâtre, à deux pas du port de pêche de Lorient. Depuis la fin janvier, cette antenne du Fipol (Fonds international d'indemnisation des pollutions par hydrocarbures) est ouverte cinq jours sur sept à toutes les victimes de la marée noire. Derrière les guichets, quatre personnes ont été spécialement embauchées pour informer, conseiller et instruire les dossiers des victimes de la marée noire. Hier, à Londres, le comité exécutif du Fipol s'est réuni pour arrêter une première estimation des préjudices.

«Nous avons distribué environ 1 200 formulaires et 170 sont revenus, indique Merri Jacquemain, le responsable du bureau des indemnisations. Mais cela ne veut pas dire grand-chose dans la mesure où un exemplaire distribué à une organisation professionnelle, aux avocats ou à une chambre de commerce va être dupliqué plusieurs fois.» Exemple: pour le comité des pêches du Guilvinec, Merri Jacquemain attend une quarantaine de dossiers.

Les 170 dossiers déjà déposés concernent, quant à eux, essentiellement les demandes individuelles des pêcheurs à pied professionnels du Morbihan, une particularité du département où, après la crise de la pêche, beaucoup d'anciens marins se sont reconvertis dans la cueillette de coquillages, coques, palourdes et huîtres sauvages. «Beaucoup commencent à souffrir sérieusement dans leur vie quotidienne des interdictions de pêche préfectorales, souligne S