Les régions touchées par la tempête perdent patience. En janvier, on
leur a promis un budget d'urgence débloqué sur-le-champ: 4,6 milliards de francs pour remédier aux dégâts causés par les intempéries et par le naufrage de l'Erika. Mais un mois plus tard, la plupart d'entre elles l'attendent toujours. Jeudi, leurs élus se sont donc rappelés au bon souvenir de Lionel Jospin. Une délégation, composée de membres de l'Association des maires de France (AMF), des régions de France (ARF), et des départements de France (ADF), a été reçue à Matignon, en compagnie de plusieurs ministres.
«Si une somme est annoncée le 12 janvier, les gens touchés par la tempête s'attendent à la recevoir le 13 dans leur commune», explique Jean-Pierre Raffarin, président (DL) de l'Association des régions de France (ARF). Selon lui, moins de 5% de l'aide promise par l'Etat pour faire face aux dégâts est arrivée sur le terrain. «Aujourd'hui, on est très proche de la phase de découragement. Il faut faire en sorte que les personnes sinistrées ne baissent pas les bras.» Certes, le représentant des régions souligne l'attitude compréhensive du Premier ministre. «Il s'est même montré irrité par la lenteur des procédures que nous avons dénoncée, poursuit Raffarin. En situation de crise similaire, la gestion de l'urgence est difficile. Mais c'est surtout la mécanique de l'Etat qui est en cause. Les moyens devraient être davantage décentralisés.» Pour les élus locaux, des sommes rapides, même modestes, contribuera